NOS ENFANTS VONT FINANCER NOS RETRAITES !

Nos enfants vont financer nos retraites de demain !


La modernisation de l'action publique (MAP) a pris le relais, fin 2012, de la révision générale des politiques publiques (RGPP.)
 
Ce grand chantier a soulevé les espoirs de tous ceux qui pensent qu'une réforme structurelle de l'Etat contribuera au dynamisme économique du pays. C'est-à-dire, non seulement le nombre d'observateurs étrangers - dont on aime, en France, mépriser les conseils -, mais aussi la majorité des Français eux-mêmes. 

Selon eux, la première réponse à apporter à la crise actuelle serait en effet d'« effectuer une grande réforme de l'Etat en réduisant de manière drastique ses dépenses » (sondage BVA -Le Monde.)

Hélas, le gouvernement a une nouvelle fois choisi d'éluder la question du fonctionnement de l'Etat. Où résident d'importants chantiers de productivité, pour s'en prendre à la politique familiale. 

En se servant du prétexte assez fallacieux du déficit de la Caisse nationale des allocations familiales - Cnaf (avec 2,5 milliards d'euros attendus.) Fallacieux car la Cnaf est en fait structurellement bénéficiaire, mais se voit ponctionner près de 9 milliards d'euros par an par les caisses de retraite (et il est prévu qu'elle contribue aussi à financer la réforme des rythmes scolaires…)

Il ressort de la nouvelle baisse du plafond du quotient familial (de 2.000 à 1.500 € après avoir été déjà ramené de 2.336 à 2.000 € à la fin de l'année.) Créant comme une impression de malaise : plus la famille est nombreuse, plus la hausse d'impôt sera élevée, pour atteindre 250 € par mois pour une famille de quatre enfants.

Cela représente une augmentation annuelle de 3.000 €, pour des familles, certes aisées, mais qui supportent des charges importantes dont la société française profite à plein. Car les enfants sont non seulement à l'origine de la perpétuation de notre société, mais ils constituent aussi, du point de vue économique, l'un des facteurs de cette croissance qui nous fait tant défaut. 

La réforme de la politique familiale annoncée, l'exécutif se trouve maintenant confronté, sans transition, à la question des retraites : le rapport Moreau, qui sera officiellement remis au gouvernement dans quelques jours, servira de base de travail à la conférence sociale des 20 et 21 juin. Et l'on sait déjà que les mesures à prendre seront douloureuses : allongement de la durée de travail ou des cotisations ? Augmentation de ces cotisations ? Ponction sur les retraites actuelles ?

Or, le problème des retraites étant, en premier lieu, une question démographique (quatre actifs pour un retraité en 1960, 1,5 actif par retraité attendu en 2020…) La décision de hausse des impôts sur les familles apparaît d'autant plus malvenue. Il faut tout de même savoir si l'on veut des jeunes actifs à moyen terme pour pérenniser le système de retraite ou si l'on préfère accumuler sans fin les réformes douloureuses et les expédients.

En attendant, les Français préparent, chacun de leur côté, leur propre retraite par leur épargne. On ne peut pas vraiment leur donner tort.



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